Basselier & Jarzaguet
Réhabilitation 24 boulevard des Italiens /rue des Italiens /rue Taitbout.
Enorme pavé somptuaire à quatre faces de 1913 destiné à loger 24 propriétaires sur 6 étages et… 400m2 par appartement, plus les chambres de bonnes (attenantes) au 7ème étage (sinon attachées). Plus récemment, accueillait côté Blvd des Italiens la Fnac Italiens.
Magnifique structure métal (plus bois au dernier étage) aboutissant en ogive et contenant force fanfreluches, colonnes, pilastres, vitraux, marbre, ascenseurs et cages d’escaliers à ferronneries contournées, immense verrière et pierre-de-taille-tout-partout. Un grand luxe dont il ne reste… RIEN. Hormis deux rosaces/vitraux au 5ème et 4ème (noyés dans le béton il y a trente ans et irrécupérables), un petit mur, des restes de papier-peint au 3ème et quelques ravissants bidules corinthiens dans l’un des magasins du rdc côté Taitbout, tout a été démoli, TOUT - j’enrage, honte et sacrilège.
Les suites de 2021 visibles ici.
Suites rapides les 18, 20 & 30 novembre pour une trentaine d’images - ET découverte de 16 magnifiques porte-à-vitraux, déplacées par rapport à leur emplacement d’origine mais bien réelles ! Elles faisaient partie des escaliers de service intérieurs (sur cour), tous détruits c. 1990.
Suite le 19 octobre - c’est un chantier maintenant et c’est surtout le rdc et les dessous que je vais explorer (et en partie en noir-et-blanc, too).
Reprise des prises le 19 août en toute fin de curage pour la magnifique structure métal -et bois- mise à nu (17 images).
Avant retour aux étages en août, une rapide et urgente journée pour capturer le seul coin restant disposant de ses fanfreluches 1913 : quatre restes de colonnes, un linteau, trois lustres façon cabochon (à 20kg /pièce !) et une affiche/miroir qui devait trôner sur le mur d’entrée, rue Taitbout. Clairement le côté “pauvre” du bâtiment - je n’ose imaginer ce que devait être l’entrée côté Italiens ou les cheminées/miroirs/boiseries aux étages que l’on appelait encore “nobles”. Et tout ceci a désormais disparu aussi ; onze images faites, toutes tortures -très haut, très sombre- mais toutes au 150 /180 /210mm pour un rendu saisissant des détails et des matières (visible dans les extraits des fichiers HD ci-dessous).
La partie émergée (je devine préservée grâce aux stupides faux-plafonds) doit faire c. 1m30 de hauteur pour un total de c. 4m de haut ; les ferronneries des escaliers menant au sous-sol sont peut-être plus tardives (?). “Maxima” (le magasin d’origine, retrouvé dans la sous-pente-de-la-sous-pente) était beaucoup plus grand, réduit par cloisonnements d’après-guerre, car ce qui reste de ses coins a de toute évidence été découpé là ou ce n’était pas prévu… Les colonnes/piliers soutenaient le plafond d’un très grand espace - et pour vendre des bijoux, des antiquités comme des automobiles, il faut de la place !
Premières sessions les 5/6 (un peu timidement - c’est grand) et 24/25 février 2020, plus le 2 mars : soixante-huit images so far (les premières en bas, les plus récentes en haut).